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21st Century Competencies .

Summary

Technological, economic and societal transformations that took place in recent years have shaken the models. Globalization, fierce competition, environmental concerns and the rapid growth of algorithms are already affecting deeply the world of work.

To address these deep changes, it will be imperative henceforth to depend on the skills that make humans uniques :Creativity, Communication, Critical Thinking and Cooperation.

These competencies allow the building of the future world intellectual elite that shall be both reliable and effective. Four of these competencies are fundamental to individual success. These are the famous 4Cs. These four cognitive competencies which can be taught and which allow the resolution of complex problems are: Creativity, Critical Thinking, Communication and Cooperation.

By ignoring the subject, developing countries cause essential competitive advantage to fall behind: Human capital.The human capital of a nation is the stock of knowledge and competencies owned by individuals. The level of this stock determines straightforwardly economic performance.

In the 21st century, in a society where  performance relies on the ability to access information, to structure it and to use it to solve new problems, the development of 4Cs  becomes fundamental along with the identification of individuals who master them.

Such a change goes through several stages: knowing how to spot , measure and assess these competencies then tutoring instructors on how to teach and develop them, then instructing recruiters to make them part of their criteria and to develop them continuously in their companies.

Competencies evaluation in the 21st century requires partly a different approach from the one  prevailing in the world. Critical thinking present today models of evaluation that have proven their worth for several decades and do not present any particular challenge in this regard.

Creativity, which is also a cognitive competence has been increasingly evaluated for the last fifteen years which made it possible to develop a better understanding of the subject. By contrast, the sense of communication and the sprit of cooperation, which are interpersonal skills, fall outside the habitual  measurement models, and it can be tricky to measure them in the strict sense of the term.

To remain competitive, it is important for governments in developing countries  to  review their education systems, and for companies to reconsider their criteria and methods of recruitment.

This is about a whole system that needs to be developed both in relation to the education system and to the human resources in organizations. The journey shall be long and  resistances shall be numerous. Therefore the work shall start now.

you might as well get started.

Les compétences du 21ème siècle

À l’ère de la culture numérique, de nouvelles exigences apparaissent dans le domaine de l’éducation et de l’emploi. Au cours des vingt dernières années, plusieurs termes ont été utilisés pour les désigner, tels que compétences de base, compétences essentielles, compétences clés, etc.

Cependant, durant les dernières années plusieurs modèles internationaux ont été proposés afin de lister et catégoriser les compétences du 21ème siècle. La première initiative sur ce sujet a été lancée en 2002 sous le nom de Partenariat pour les Compétences du 21ème siècle, ou P21, avec l’appui de America Online (AOL), Cisco Systems, Microsoft et du Ministère de l’Education des Etats Unis.

Une autre initiative importante, initié en 2008, est l’ATC21S, l’organisation pour l’évaluation et l’enseignement des compétences du 21ème siècle. L’OCDE s’y est associée pour faire évaluer les tests PISA, servant à évoluer le niveau des élèves de 15 ans dans les pays de l’OCDE.

Plus largement, dans de nombreux pays développés, des groupements d’experts se sont intéressés au sujet, de l’UNESCO à l’Union Européenne. Aujourd’hui, plusieurs milliers d’organisations dans le monde travaillent sur les compétences du 21ème siècle. Quelles sont donc les Compétences clés  du 21ème Siècle ?

Mais avant de répondre à cette question, il convient  tout d’abord de définir qu’est-ce que la compétence.

Pour  le professeur Jacques Tardif « la compétence est un savoir agir prenant appui sur la mobilisation et la combinaison efficaces d’une variété de ressources internes (savoir, capacité cognitive, capacité métacognitive, savoir-faire relationnel, savoir-faire procédural, ressources physiologiques, ressources émotionnelles, …) et externes (réseaux, logiciels, banques de données, ressources documentaires, membres du collectif, moyens de l’environnement professionnel, …) à l’intérieur d’une situation dans un contexte donné. » (Jacques Tardif, l’évaluation des compétences).

Les chercheurs néerlandais, Joke Voogt et Nathalie Pareja Roblin, ont investigué les grands référentiels dont l’objectif est de promouvoir les compétences qui doivent être enseignées dans les écoles du 21e siècle. Trois de ces référentiels proviennent d’organismes internationaux bien connus : l’UNESCO, l’OCDE et l’Union Européenne. Quant aux autres, un provient de l’Australie et trois des États-Unis et ils ont la particularité d’avoir reçu des appuis de grandes institutions privées. Une indication, affirment les chercheurs, d’un « fort intérêt de la société civile pour les compétences du 21e siècle. »

La comparaison du contenu des référentiels permet de constater que, si la définition des compétences du 21e siècle n’est pas stabilisée, les  référentiels suivants font consensus :

-collaboration,

-communication,

-compétences liées aux technologies de l’information et des communications (TIC),

-habiletés sociales et culturelles, citoyenneté.

Les compétences identifiées dans la majorité des référentiels :

-créativité et innovation

-pensée critique,

-résolution de problèmes,

-capacité de développer des produits de qualité et productivité.

D’autres compétences sont mentionnées plus rarement, telles que la capacité d’apprendre, l’autonomie (self-direction), la capacité de planifier, la flexibilité, l’adaptabilité ou la résolution de conflits, etc.

Privilégiées entre toutes, les compétences liées aux TIC sont au cœur de tous les référentiels. Dans la plupart, elles sont regroupées en trois catégories :

L’« information literacy » réfère à la capacité (1) à accéder de manière efficace à de l’information pertinente, (2) à évaluer l’information avec une approche critique et (3) à l’utiliser avec justesse et créativité.

L’ «ICT literacy» réfère aux connaissances techniques qui permettent d’utiliser les technologies de l’information et de la communication. Elles peuvent aussi être comprises dans le sens plus large de l’utilisation des technologies digitales, des outils de communication et/ou des réseaux pour accéder, gérer, intégrer, évaluer et créer de l’information utile dans la société du savoir.

La «technological literacy» réfère aux connaissances technologiques qui permettent de comprendre et d’utiliser les TIC pour régler des problèmes complexes ou pour créer des produits ou services en réponse à des exigences de la société du savoir.

Les compétences les plus en demande :

Des chercheurs du Center on Education and Workforce de l’Université Georgetown ont utilisé la base de données d’O*Net, le système d’information sur les occupations des États-Unis pour identifier les compétences du 21e siècle. Créé en 1998 par le US Department of Labor, ce système qui regroupe des informations sur plus de 1000 occupations fait l’envie du monde entier pour son interface, sa puissance et son caractère évolutif. La description des occupations y est, en effet, le résultat d’analyses actualisées sur une base récurrente par des enquêtes menées auprès des cadres, professionnels, employés et ouvriers expérimentés. O*Net est une base de données vivante et cette caractéristique permet aux chercheurs de l’interroger pour mener des études sur les occupations. On ne compte d’ailleurs plus le nombre de recherches académiques menées sur les données de cette banque. Lors des enquêtes, cadres, professionnels, employés et ouvriers ont à déterminer (1) les connaissances, savoir-faire et aptitudes requis par leur profession ou métier et, c’est là le plus intéressant, (2) l’intensité du niveau de maîtrise exigé pour chacun des descripteurs : fort niveau, bon niveau et faible niveau. La base de données d’O*Net permet aux chercheurs américains, non seulement d’identifier les connaissances, savoir-faire et aptitudes les plus en demande sur le marché du travail, mais aussi de déterminer l’intensité de cette demande. Les connaissances sont généralement proches des savoirs spécifiques aux occupations. Par conséquent, plus une occupation est répandue sur le marché du travail, plus elle a de poids dans la banque de données d’O*NET. Lorsqu’elles sont requises dans une majorité d’occupations, toutefois, il s’agit davantage de connaissances « transversales » que de connaissances spécifiques. Quant aux savoir-faire et aux aptitudes, ils sont transversaux par nature.

Les compétences du 21e siècle sont transversales, mais elles présentent aussi deux autres caractéristiques. Elles sont multidimensionnelles car elles incluent des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être. Et elles sont associées à des capacités de haut niveau qui permettent de faire face à des problèmes complexes et à des situations imprévisibles. C’est ce que donne à voir les résultats des chercheurs américains.

Les connaissances :

Le service à la clientèle, la langue maternelle, les mathématiques, l’informatique et le travail de bureau sont les connaissances les plus prisées sur le marché du travail américain en 2010. Une bonne maîtrise des connaissances relatives (1) au service à la clientèle et à la langue anglaise est même requise dans 90 pour cent des emplois, (2) aux mathématiques dans 70 pour cent des emplois et (3) à l’informatique et au travail de bureau dans 60% des emplois. Les autres connaissances en demande sont dans l’ordre décroissant : la santé sécurité, les ressources humaines, la production, les ventes et les communications.

Les savoir-faire :

Les savoir-faire les plus en demande sur le marché du travail américain sont requis dans plus de 75 pour cent des occupations. Dans l’ordre il s’agit des suivants : l’écoute active, la capacité de s’exprimer en se faisant bien comprendre, la capacité d’utiliser la logique et le raisonnement pour résoudre des problèmes (critical thinking) et la compréhension de l’écrit. Un haut niveau de maîtrise de ces savoir-faire est même requis dans au moins 40% des occupations. Les autres sont dans l’ordre : la capacité de suivre et d’évaluer sa performance, celle des autres ou celle de l’organisation pour améliorer ou corriger des problèmes (monitoring), la capacité de comprendre les réactions des autres et pourquoi ils agissent ainsi (social perceptiveness), la capacité de coordination, de jugement et de prise de décision, la capacité de gérer son temps et celui des autres, la capacité de communiquer à l’écrit, de résoudre des problèmes complexes et enfin, de comprendre les nouvelles informations et de s’en servir pour résoudre des problèmes ou prendre des décisions.

Les aptitudes :

Parmi les dix aptitudes les plus en demande sur le marché du travail, huit sont cognitives. Il y a celles qui prédisposent à la communication et aux échanges, les habiletés langagières, compréhension orale, expression orale, compréhension écrite,expression écrite, des compétences de base au sens traditionnelle du terme. Et il y a celles qui prédisposent à la manipulation et à l’analyse de l’information telles que le raisonnement déductif, le raisonnement inductif, l’organisation de l’information(information ordering) et le repérage des problèmes (problem-sensitivity). On observe que la demande pour ces aptitudes est très forte, requises qu’elles sont dans près de 100% des occupations et dans 80% des occupations pour la compréhension et l’expression écrite.

Les travaux des chercheurs néerlandais et américains illustrent, avec éloquence, les exigences d’une société qui valorise la communication et l’échange d’informations via les nouvelles technologies, mais aussi et en même temps, une posture proactive, critique et créative dans la vie professionnelle. Nous sommes désormais bien loin de la société industrielle et c’est une réalité que nous ne saisissons malheureusement pas encore pleinement. D’où les retards et les résistances au changement.

L’implantation des compétences du 21e siècle : un défi complexe

Pour intégrer efficacement les compétences du 21e siècle dans le curriculum scolaire, le monde de l’éducation a du pain sur la planche. Poursuivant leur investigation des grands référentiels, les chercheurs néerlandais, Joke Voogt et Natalie Pareja Roblin, ont identifié trois questions clés pour comprendre la nature du défi que cela représente. Les voici :

La place des compétences du 21e siècle dans le curriculum scolaire est sans doute l’élément le plus controversé. Des pistes de solutions sont toutefois envisagées dans les référentiels. Certains suggèrent d’intégrer ces compétences dans les programmes existants, comme des objets d’études en soi. D’autres souhaitent les disséminer en soutien aux autres objets d’études, ce que permet leur transversalité. D’autres, enfin, les voient comme parties prenantes d’un tout nouveau curriculum dans lequel les structures traditionnelles des programmes sont transformées pour que les écoles deviennent des organisations centrées sur l’apprentissage et non plus sur la formation.

Un consensus est clair toutefois : pour faire place aux compétences du 21e siècle les curricula doivent être modifiés en profondeur. L’apprentissage basé sur la résolution de problèmes, la collaboration, l’expérience et l’évaluation formative comptent parmi les meilleures techniques pédagogiques pour supporter leur intégration.

L’importance durôle des professeurs et de leur développement professionnelest largement promue dans tous les référentiels. Leurs attitudes, leurs croyances, leurs compétences et leurs pratiques sont primordiales lorsque vient le temps d’effectuer des changements dans les manières d’enseigner et d’apprendre. Les compétences du 21e siècle leur posent de nombreux défis d’ordre pédagogique. On ne s’attend pas uniquement à ce qu’ils facilitent l’acquisition de ces compétences, par exemple, mais aussi à ce qu’ils les possèdent eux-mêmes.

Deux besoins sont fréquemment identifiés : développer leurs habiletés à utiliser différentes méthodes d’enseignement et savoir utiliser les outils offerts par les TIC pour créer des environnements de formation appropriés aux apprentissages du 21e siècle.

S’ajoute aussi la nécessité, pour les enseignants, de bien saisir l’importance de ces compétences et des moyens de les intégrer dans leur enseignement. Pour y arriver, ils doivent pouvoir observer des exemples réels, s’engager dans des activités de développement professionnel sur une base continue et s’intégrer à des communautés d’apprentissage professionnelles.

Enfin, l’implication des différents acteurs des secteurs publics aussi bien que privésest reconnue dans tous les référentiels. Les décideurs politiques, le monde des affaires, les leaders en milieu scolaire, les concepteurs de contenus, les organisations professionnelles, les institutions de formation des maîtres, les chercheurs du domaine de l’éducation, les directions d’écoles, les parents, les familles, etc., tous doivent être mis à contribution dans l’implantation des compétences du 21e siècle. Et les stratégies pour le faire doivent tenir compte des intérêts et des responsabilités de chacun de ces acteurs.

Une fois l’implantation des compétences du 21e siècle dans les curricula réalisée, un défi majeur subsiste : celui de leur évaluation. De telles compétences sont complexes tout comme les tâches exigées pour les réaliser. Mais comment les évaluer? Ici encore, les TIC peuvent jouer un rôle de premier plan, croit-on, que ce soit pour changer la manière d’évaluer la conception et l’administration de tests notamment, ou lorsqu’il faut modifier la nature même de ce qui doit être évalué ou appris. Les TIC pourraient aussi être utiles, suggère-t-on, pour élaborer des nouvelles manières de faire issues de l’âge de l’information.

L’état d’avancement de l’implantation des compétences du 21e siècle dans les pays industrialisés

L’implantation des compétences du 21e siècle n’est pas facile et les organismes internationaux s’intéressent à la question. Les chercheurs néerlandais rapportent qu’une étude sur l’implantation des compétences du 21e siècle dans 17 pays de l’OCDE révèle que la plupart ont effectivement adopté ces compétences. Dans plusieurs cas, les pays se sont inspirés des référentiels des organisations internationales.

Une autre étude, celle-là menée dans 27 pays membres de l’Union européenne parvient au même constat. Autre phénomène, dans la plupart des pays, les compétences du 21e siècle ont été intégrées comme compétences transversales dans les programmes existants. Une exception, toutefois, les compétences reliées aux TIC qui sont, dans la majorité des pays, ajoutées comme objets d’études en soi.

Un résultat étonne les chercheurs néerlandais : au cours des dernières années, les pays asiatiques ont misé sur les pratiques pédagogiques qui supportent le développement des compétences du 21e siècle tandis qu’on observe le phénomène inverse dans certains pays européens. Au Danemark, par exemple, il semble y avoir eu une dérive vers un accroissement des tests et de l’apprentissage individuel au détriment des nouvelles pratiques pédagogiques qui favorisent le développement de ces compétences.

Pour Voogt et Roblin, de tels constats « montrent clairement l’importance de concevoir des politiques nationales pour favoriser l’implantation des compétences du 21e siècle ».*

 Conclusion :

Dans un monde du travail qui se transforme, s’automatise et se digitalise, l’obsolescence des compétences techniques (hard skills) s’accélère, si bien que le principal défi pour le capital humain est aujourd’hui de parvenir à adapter ses compétences à des fonctions qui ne cessent d’évoluer. L’agilité ou encore l’adaptabilité deviennent des qualités essentielles qui prennent une place croissante dans le développement professionnel.

En négligeant le sujet, les pays en développement  prennent du retard sur ce qui devient un avantage compétitif indispensable : le capital humain. Le capital humain d’une nation est le stock des connaissances et des compétences possédées par les individus. Le niveau de ce stock détermine directement la performance économique.

Au 21ème siècle, dans une société où la performance passe par la capacité à accéder à l’information, à la structurer et l’appliquer pour résoudre des problèmes nouveaux, le développement des 4C devient donc fondamental, ainsi que l’identification des individus les maitrisant.

Un tel changement passe par de nombreuses étapes : savoir détecter, mesurer et évaluer ces compétences, apprendre aux enseignants à les enseigner et les développer, apprendre aux recruteurs à en faire leur référentiel et à les développer toujours plus en entreprise.

Pour aller plus loin :

-Anthony P. Carnevale, 21st Century Competencies for College and Career Readiness. Washington D.C., Georgetown University, Center on education and the workforce,2013 .

Bariault Lucie,   Intégrer les compétences du 21e siècle dans l’enseignement des sciences et de la technologie. Réseau d’information pour la Réussite Éducative (RIRE), CTREQ, Québec 2015.

Girard M.A,  Compétences du 21e siècle et innovation en éducation (entretien avec François Taddei), L’École branchée,2017.

Jérémy Lamri, Michel Barabel et Olivier Meier, Les compétences du 21e siècle – Comment faire la différence ?  Editions Dunod  2018.

Jacques Tardif,   L’évaluation des compétences – Documenter le parcours de développement Editions Chenelière-éducation Montréal 2006.

-Joke Voogt & Natalie Pareja Roblin (2012). A comparative analysis of international frameworks for 21st century competences: Implications for national curriculum policies. Journal of Curriculum Studies, volume 44, numéro 3, pp. 299-32, 2012. 

Romero M. Compétences pour le 21e siècle, Co-créativité numérique en éducation, #fab LINE, université de Nice Sophia Antipolis,  2016.

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